IPSOS et Google s'associent pour publier l'étude « Our Mobile Planet »

Google multiplie les observatoires de donnée statistique : après Google Internet Stats, une première tentative plutôt hasardeuse menée par la section anglaise de la firme américaine, puis l'avènement du beaucoup plus convaincant Think Insights, Google s'associe à l'institut de sondage IPSOS et à la Mobile Marketing Association pour publier les résultats d'une étude mondiale consacrée spécifiquement aux usages de la téléphonie mobile.

Les résultats de « Our Mobile Planet » sont présentés dans le cadre d'un outil d'analyse. Celui-ci se révèle particulièrement intuitif, puisqu'il suffit de quelques clicks pour produire des rapports soignés et personnalisés. L'ensemble est naturellement gratuit, et mérite que vous y passiez du temps, en particulier si vous êtes un responsable marketing avide de représentation graphique.

L'élaboration d'un rapport se fait en trois étapes :

  • 1/ l'outil propose de sélectionner les données parmi cinq grands domaines comme le taux de pénétration des smartphones, le comportement des mobinautes ou leur rapport à la publicité. Au total, au moins 150 sous-catégories sont accessibles, soit autant d'aspects pour affiner et comprendre les usages relatifs à la téléphonie mobile.

  • 2/ l'outil invite à sélectionner des pays parmi une trentaine afin de les comparer sur la base des métriques sélectionnées précédemment.

  • 3/ enfin la dernière étape est une étape de finalisation : un système de filtres (sur age, sexe, fréquence d'usage), plusieurs types de graphique, des options d'affichage permettent de personnaliser le rapport final et de le rendre plus conforme à vos habitudes de présentation. Lorsqu'enfin, vous êtes satisfaits du résultat, il ne reste plus qu'à le télécharger (format PNG, CSV ou XLS).

Ce qui est par ailleurs intéressant dans la démarche de l'étude « Our Mobile Planet », c'est la méthodologie employée. Les panélistes interrogés provenaient des access panels d'IPSOS mais étaient sondés en Mars et Juillet 2011 soit via un questionnaire en ligne, soit par téléphone. Cette utilisation d'un mode de recueil mixte est intéressante puisqu'elle démontre toutes les précautions envisagées par IPSOS : on sait traditionnellement que les sondés "online" utilisent plus fréquemment Internet que la moyenne. Or, la phase "offline" du sondage sert justement à corriger ce biais en s'assurant de la représentativité nationale. À cet égard, les échantillons pratiqués variaient de 500 à 6000 individus, proportionnellement à la population d'internautes de chaque pays. D'autres aspects n'ont pas non plus été laissés au hasard : la définition précise d'un utilisateur de smartphone ou encore la possibilité de répondre "ne sait pas".

Puissent les détracteurs des instituts de sondage entrevoir à travers Our Mobile Planet une démarche intéressante et utile : un autre institut, TNS, s'était d'ailleurs lancé dans un projet comparable de datavisualisation avec le site Discover Digital Life consacré aux pratiques des consommateurs au cœur de l'industrie numérique.