Toutes les affirmations fausses de PC INpact sur le sondage HADOPI
Publié par Guillaume Main dans le dossier Analyse | 26 janvier 2011
C'est fait. Ma participation à l'élaboration du sondage commandité par HADOPI a été rendue publique. Je souhaiterais donc vous rassurez sur deux points. Le premier, c'est que je reste convaincu que l'HADOPI n'est pas une bonne solution au problème. Mais en tant que consultant statistique indépendant, j'ai trouvé l'opportunité intéressante et, au final, l'expérience très gratifiante (je reviendrais plus longuement sur mon rôle et ma mission dans un article consacré). Le second, c'est que je vais tacher de ne pas vous assommer d'une suite sans fin d'articles évoquant HADOPI.
Par ailleurs, vous constaterez en lisant ce billet que je me garde de me prononcer sur l'aspect politique du sujet. Cela ne faisant pas parti de mes compétences et attributions, je me contente d'observer les commentaires sur les aspects d'analyse et de méthodologie. Et déjà, il y a tant à dire... Certains magazines se sont montrés d'une arrogance totale dans l'évocation du sondage dans leurs pages. Or, cela me parut d'autant plus malvenu, que l'analyse se révélait très souvent incomplète, voire fausse, et reposant sur des interprétation pour le moins douteuses.
Aussi, puisque PC INpact ne s'est pas gêné pour remettre en cause la qualité de mon travail, je ne vais pas hésiter à remettre en cause la qualité du leur en évoquant dix points sur lesquels PCI oscille entre mauvaise foi et désinformation.
PC INpact avance que les chiffres du sondage HADOPI sont magiques : PCI s'est-il intéressé à la méthodologie avant de sous-entendre (à plusieurs reprises) que le sondage est bidon ? Je suis d'autant plus facile à contacter que j'ai posté nombre de commentaires sur PCI (en me présentant) et que mon identité ainsi que mon site sont clairement identifiés dans le rapport. Si la volonté était de faire un papier de qualité, objectif et éclairé, en discuter aurait pu éliminer quelques malentendus.
PC INpact évoque l'existence d'un échantillon réalisé en Juillet et qui aurait été inclus à l'enquête dont nous sommes en train de parler. Sauf qu'en fait, absolument pas. De toute évidence, ce qui a été lu n'a pas été compris : le rapport indiquait (en page 4) que la part des internautes dans la population française se situe entre 67% (selon une étude IPSOS Média réalisée en Octobre) et 70% (selon une étude Médiamétrie réalisée en Juillet).
PC INpact affirme que le "CSA n'a rien à voir avec le net"... Voici ce que précise le site du CSA : "Le CSA a des compétences sur les programmes de télévision ou de radio diffusés par Internet". Pour moi, ce n'est pas tout à fait la définition du "rien à voir". À noter que visiblement, à l'issue de l'enquête, 2% des internautes semblaient savoir que le CSA joue un rôle dans la régulation d'Internet, et ce, sans que l'organisme ne leur soit suggéré dans les réponses (page 13).
PC INpact affirme que les questions du sondage ratisse large. Dans leur logique, le sondage n'aurait du aborder que des problématiques concernant très directement (et exclusivement) HADOPI. Interdiction donc d'évoquer autre chose que la musique et l'audiovisuel ? En réalité, le propos du sondage était de mesurer l'ampleur du téléchargement illégal, dans sa globalité, et je ne vois décidément pas ce que ça a d'illégitime.
PC INpact pense qu'un (seul) sondage permet de mesurer quelque chose dans le temps. Est-il nécessaire de rappeler qu'un sondage est un instantané de l'opinion ? Or, l'HADOPI a pour intention de faire de ce sondage un baromètre. La migration du P2P vers le streaming (quoique peu probable, c'est vraisemblablement vers le direct download que se passe la migration), entre autre chose, pourra alors être mesurée. le cas échéant il y avait bien une question "depuis combien de temps téléchargez vous illégalement" qu'il sera toujours intéressant de croiser avec le moyen de téléchargement lorsque le baromètre sera mis en place.
PC INpact affirme que l'étude "montre que l'illicite pousse à la consommation de biens". L'interprétation est inexacte. Même s'il s'agit d'une idée à laquelle je crois fermement, le sondage ne saurait "prouver" cela. Tout au plus, il montre la concommitance : les internautes qui consomment illicitement sont ceux qui consomment le plus de biens licitement. C'est le B.A.-BA de l'analyse de sondage : corrélation n'est pas causalité.
PC INpact affirme que l'étude est présentée comme un bilan, alors qu'il s'agit d'un état des lieux. Par ailleurs, au cours de la conférence de presse, il a été précisé à plusieurs reprises qu'il s'agissait d'une étape 0, présageant prochainement d'un baromètre emboitant le pas.
PC INpact affirme que "la Hadopi a mis en lumière qu’un français sur deux (49%) s’adonnait au piratage". Devant un tel raccourci, la désinformation s'organise dans les commentaires d'articles : ce titre malheureux valut d'ailleurs à l'enquête d'être qualifiée d'escroquerie intellectuelle. Sauf qu'évidemment, il s'agit de 49% d'internautes français. Je soupçonne quelques lecteurs de PCI de ne lire que les titres et sous-titres des articles. Au passage, je pensais que les débats de 2009 à l'Assemblée Nationale nous avaient servi de leçon et que les termes de "piratage", "pirate", "piraterie" étaient largement proscrits... En ce qui concerne la synthèse, vous pouvez vérifier : cette terminologie n'y apparaît pas.
PC INpact affirme qu'il y aurait un lien entre "les sites pas faciles à utiliser" et le flop de la carte musique jeune... Vous non plus vous ne voyez pas le rapport ?
PC INpact conclut un de ces articles en sortant, non sans cynisme, cette phrase du rapport d'analyse : "l’Hadopi débute son action dans un contexte ouvert". PCI oublie de préciser la raison essentielle pour laquelle HADOPI parle d'un contexte ouvert : sur bon nombre de questions (page 21 à 28), entre un quart et plus d'un tiers des internautes interrogés disent ne pas savoir quoi penser de l'action de la Haute Autorité ("ni d'accord, ni pas d'accord", "sans opinion"...). Quand cette population se sera forgée une opinion, alors une majorité se dessinera en faveur ou en opposition de l'HADOPI. De fait, le contexte est véritablement ouvert.
Devant un tel florilège d'erreurs en tout genre, je ne saurais donc trop conseiller de lire les news de PC INpact avec des pincettes, leur impartialité étant toute relative. Alors certes, le magazine se défend d'avoir fait d'HADOPI son business model (quoique, ce ne serait pas compliqué de prouver qu'il repose en grande partie sur cette actualité). Mais avec l'avènement de ce sondage, le tour de passe passe se révèle plutôt grossier : on tord les résultats de l'enquête, on déforme les analyses, on transforme la méthodologie pour mieux tout faire entrer dans le moule de l'idéologie HADOPI telle que seul PCI la décrit et la dénonce.
Commentaires
je te trouve très sévère ds les remarques quand meme :
- sur le CSA , oui le CSA n'a aucune légitimité sur internet dans ses statuts. C'est vrais qu'ils peuvent "regarder" , les web radio dont ils ne savent pas ce que c'est, et des compétences qu'ils viennent d'avoir sur la VOD via un amdt (personne sait a quoi ca sert)... en tout cas cela ne fait pas internet.
Bref le CSA et internet c'est du vent pr le moment et pourtant c'est pas faute d'essayer surtout quand on a le soutiens de certains députés.
- Mettre en avant les 2% de personnes qui citent le CSA comme autorité qui aurait des responsabilités sur le net, c'est un peu tiré par les cheveux, surtout quand on sait qu'une bonne partie de la population pensent qu'internet "c'est comme la TV"...
Le sondage ratisse large oui je trouve aussi,
car insérer la photo ds la liste des produits culturelles, j'ai du mal à trouver cela pertinent...
le piratage de photo c'est quoi ? je connais pas
(pirater les photos des bibliothèques d'images ? ou pirater les photos d'amies sur fb ? )
De même la question sur les mesures de sécurisations générales qui me parait complètement inutile ds le contexte "hadopi".
Le coup de redonner la définition des sondages, on peut le ressortir à TOUS les journaux sans exceptions...de même que le coups du titre exagérant 1 point du sondage : (" 49 % des Francais'" et non des internautes français la presse dans son ensemble nous vend les sondages de cette façon ...)
Corrélation n'est pas causalité,certes mais ds les faits du sondage il y a pas loin de 2 points d'écarts en moyenne... et juste avant tu parle des 2% qui cite le csa ne peut pas être négligeable ... => ces différences ne sont pas négligeables
et un peu d'emballement sur LE 1er sondage qui expose ce fait que télécharger et acheter n'est absolument pas contradictoire alors que depuis 3ans, le gvt et hadopi nous disent le contraire ... moi je dis c'est de bonne guerre.
La différence entre Bilan et Etat des lieux pr le sondage, quand y a 2 semaines Hadopi a fait un 1er bilan c'est jouer sur les mots ...
Le lien entre un access simple et l echec de la carte musique :
c'est la différence entre simplicité et complexité :
carte musique = inscrire sur une site , acheter la carte, puis aller sur un site partenaire s'inscrire et acheter le morceau.
face à : je rentre mon titre dans un moteur de recherche et je clique ...
pr finir la phrase contexte ouvert, moi aussi la phrase m'a choqué on dirait une phrase "par défaut" ,sortent de """ mince les gens faut trouver une phrase positive pr conclure ce sondage allez " faute de mieux " on va dire que "c'est ouvert" allez ...""" . voilà comment je l'interprète cette phrase...
Sévère ? T'es au courant qu'ils critiquent mon travail sans s'être penché plus de 10 minutes sur le rapport de l'étude ? Un peu de sérieux, je ne suis pas sévère compte tenu de leur accueil de l'étude.
- Je pense que pour que ton propos paraisse objectif et non tendancieux, il serait préférable que tu ne préjuges pas des compétences des gens qui travaillent au CSA. Les procès d'intention, les partis pris ne font rien avancer du tout. Par ailleurs, j'ai montré sur preuve que le CSA a un rôle, c'est tout. Il ne s'agissait pas de dire que "cela fait Internet".
- Une bonne partie de la population pense qu'Internet c'est comme la télévision ? Marrant ça quand on entend le discours du directeur de la SACEM qui insiste sur le fait que les français ont bien compris la différence. Puis d'ailleurs, d'où tiens tu cette idée bizarre ?
- Oups ! Tu n'es donc pas au courant qu'il existe une profession qui s'appelle photographe (professionnelle, hein, en effet je ne parle pas de tes photos de vacances sur Facebook). Il existe un pillage colossal et absolument pas anodin. Par ailleurs, cela montre ton respect et l'importance que tu leur donnes... Ton commentaire montre à quel point tu ne distingues plus ton intérêt personnel de l'intérêt commun. "Je ne connais pas, donc on s'en balance".
- Le contexte du sondage N'EST PAS Hadopi, c'est le téléchargement illégal. D'ailleurs, dans le questionnaire, le commanditaire est explicité dans la deuxième moitié du sondage. Sincèrement on s'en balance de qui réalisait l'étude. Dans une étude, ce qui compte ce sont les résultats. Ou alors tu penses qu'un sondage n'a de valeur que si son commanditaire a bien fait sa pub en introduction ?
- Et l'ensemble de la presse a tort de nous vendre les sondages de cette façon... D'ailleurs, très intéressante cette façon de penser : "ils font tous comme ça !". C'est justement les raccourcis de ce genre qui poussent le grand public à ne pas donner de crédit aux sondages (la preuve puisque les raccourcis sont repris dans les commentaires d'article et imputés à l'analyse faite par Hadopi). On attend de nous d'être précis ? Alors les journalistes doivent l'être aussi !
- Ce n'était pas mon propos : s'il y a corrélation entre achat licite et téléchargement illicite (ce qui reste également à prouver), alors il n'y a pas nécessairement causalité. Et ce n'est certainement pas le pourcentage des deux comportements qui permet d'établir si causalité il y a ou pas. Par ailleurs, je pense que tu n'as lu que la moitié des phrases. Les sondages ne sont pas une question de "bonne guerre". Moi aussi j'aimerais que ce soit prouvé et avéré.
- OK, donc tu connais des moteurs de recherche où il suffit d'entrer et de cliquer ? C'est intéressant... Je connais une multitude de moteur P2P, Newsgroup ou DD, pas un seul n'est si simple d'utilisation.
- Pour la dernière phrase, il y a une différence entre un ressenti personnel et une analyse de sondage. La phrase découle d'une déduction logique sur la base des pages indiquées. Mais je comprends qu'on préfère en déduire qu'il s'agit d'une phrase "faute de mieux". Ça entre plus facilement dans le courant de pensée dicté par PC INpact.
bon d'accord je préjuge du fait que le CSA ne sert à rien... (avis personnel) mais ils le disent eux même concernant internet c'est pas leur business :
"Le CSA a des compétences sur les programmes de télévision ou de radio diffusés par Internet, mais pas sur les sites internet eux-mêmes. Il n'existe pas, à l'heure actuelle, d'instance qui régule efficacement l'activité de ce réseau mondial."
src : http://www.csa.fr/outils/faq/faq.ph...
2/
d'où vient mon avis,eu de mon entourage perso principalement mais bon je suis surement une exception ...
Sinon quand on couple l'internet le téléphone et la tv aux offres ca ne vous parait pas logique que les gens non informé associe aussi internet et le CSA ?
3/ Sur le coup des photographes pros,alors me suis mal exprimé:
je voulais dire qu'en % par rapport a la musique et les vidéos c'est peu important.
mais apparemment tu me dis le contraire ... dont acte j'ai jamais cherché de photo sur les sites de p2p.
4/ oui j'aimerais bien que pour un sondage, informer les personnes pour qui on le fait est important, car ce sondage va être utilisé par les commanditaires par la suite, et donc autant savoir qui est à l'origine non ? de plus savoir qui est commanditaire permet aussi de mettre un petit contexte ( mais c'est surement une idée stupide qui mettrais en doute les résultat par manque d'impartialité...)
5/ Donner du crédit a des sondages depuis 2002 c'est mort, et depuis les sondages dont on nous abreuves sont tellement mal foutus et mal interprété par la presse ca n'aide pas (celui la en fait aussi parti pr l'interprétation ) d'où un certain scepticisme sur les sondages de la part des gens...
6/ Si Si !! un sondage est toujours réalisé dans un but, pas besoin de faire de la com' pr le savoir..., ici c'est pr servir hadopi ,(le commanditaire), en plus il est publié au public au MIDEM donc forcément qu'il y a une guerre de com' pro et anti hadopi d'ou mon mot de "bonne guerre"...
(mais bon je préjuge encore ... )
7/ euh si je te dis thepiratebay.org+entrer le nom du film + cliquer sur un lien du film+ cliquer download = compliquer ?
bon je suis surdoué alors ...
8/ L'analyse ds le sondage n'est pas orienté, pt etre, j'ai des doutes, mais en revanche quand on le remet dans le contexte alors il y a orientation forcément...
Un sondage s'inscrit dans un contexte, quand les résultats sont publiés au MIDEM et qu'on dit c'est "ouvert" ..
Désolé mais pour moi cela est fortement orienté ...
surtout quand on sait qu'Hadopi est cliente des majors vis a vis de la recherche des IP ...
Pr conclure : j'ai plus l'impression qu'on a une vision différentes des sondages :
pour moi un sondage ne peut pas être exclu d'un contexte , or pour vous il l'est ...
"Le CSA a des compétences sur les programmes de télévision ou de radio diffusés par Internet" Personnellement je ne comprends pas cette phrase: il n'y a pas de programme de télévision ou de radio à partir du moment où ils peuvent être diffusés sur un autre support. Il y a des programmes diffusés ici et là et entre autres à la télévision, à la radio et sur internet. Il serait plus simple de dire que le CSA a des compétences sur les programmes multimédia, ou bien sur la diffusion sur n'importe quel support, ou autre chose mais en tous les cas cette phrase ne veut rien dire. En fait je pense que le CSA a son mot à dire même sur les programmes "de l'internet" à partir du moment où ils sont diffusés à la télé et à la radio, et qu'à partir de là s'ils sont encore diffusés sur internet il est logique de penser qu'il ne s'agit quand même pas de programme de télé ou de radio. J'ajoute que le CSA n'a sans doute aucune compétence au sujet des programmes "de télévision ou de radio" qui ne sont jamais diffusés. Je dirais même que le CSA a le droit de dire son mot sur des contenus qui sont manifestement issus d'une industrie toute aussi classique et donc supportée par la loi (disons le cinéma par exemple) à partir du moment où c'est diffusé à la télévision et à la radio. Je pense par contre que réduire le rôle du CSA au contrôle du monopole d'exclusivité d'exploitation d'un produit immatériel est un peu dommage. D'un point de vue politique il s'agit d'ailleurs d'une régulation complètement anti-libérale (étrangement ceux qui se disent libéraux ne crient pas au scandale...) je comprends bien que ce n'est pas votre propos, il n'empêche que le contexte a son importance et qu'en fait cette phrase privée de signification ne peut s'entendre que comme une déclaration de soumission à des intérêts particuliers qui se chargeront bien d'utiliser l'autorité qui va avec comme bon leur semble (c'est à ça que servent les lois ou les règles ou les autorités qui ne veulent rien dire: à pouvoir ne tenir compte d'aucune justice).
Par rapport à l'avant-dernier point je n'ai pas compris ce que vous voulez dire. Dès que j'essaye de comprendre j'ai tendance à dire que si, je vois un éventuel rapport. Voulez-vous dire qu'il y a d'autres choses qui expliquent le flop de la carte musique ? que la carte musique n'est pas un flop ? que le site de la carte musique est très facile à utiliser ? Je signale que je n'ai aucune opinion sur le sujet: je ne sais pas si je suis un jeune et je consomme très peu de musique sur des sites légaux (d'après ce que je sais, et il me semble, de surcroît, qu'ils sont légaux en France, non parce que y a des sites illégaux en France qui sont tout à fait légaux chez eux et que dire qu'ils sont illégaux ça ne va pas... c'est le problème de territoire et de justice, qui sera réglé sans doute sur et par le web mais bref) très faciles à utiliser.
Je n'ai de remarque à faire que sur ces deux touts petits points personnellement.
Bonjour,
Je suis un lecteur plutôt assidu de PCINpact. J'aurais donc un comportement plutôt protectionniste vis à vis de ce site que j’affectionne tout particulièrement.
Cependant, les études nous apprennent à lire avec un esprit critique. Malheureusement pour vous, il y a un grand échantillon de personne sur PCI, dont des jeunes qui n'ont pas encore bénéficier de cet formation à un esprit critique.
PCI est en générale dans le vrai, cependant il arrive parfois (souvent?) à leurs rédacteurs de s'emporter un peu sur les propos.
C'est un style qu'on apprécie, ou pas. Pour ma part, PCI est une bonne source d'information tant qu'on sait faire la distinction entre l'information et l'avis du rédacteur.
En lisant votre réponse à PCI, j'avoue ne pas avoir vue une grande partie de vos dires. Peut être que je suis passé justement outre les "pics d'émotion" du rédacteur.
Un point cependant sur le quel je vous invite à réviser votre position, c'est les sites d'informations qui ont une tendance à être contre l'HADOPI. PCI n'est pas le seul et loin de là. Numerama, Ecrans sont des sites d'informations qui ont des articles majoritairement contre l'HADOPI (meme si l'opinion est moins prononcé chez Ecrans).
Concernant votre analyse de la migration des utilisateurs Torrent vers téléchargement direct. C'est une observation juste et simple à démontrer par les chiffres de la société "MEGA" ainsi que par l'affaire en cours avec Mega,Cogent,Orange.
En tout cas, je vous invite à faire valoir votre droit de réponse concernant les critiques portant sur votre travail. PCI est normalement un site d'information respectant le droit de réponse.
Je n'ai pas compris votre propos au sujet des sites qui ont tendance à être contre HADOPI. Ou plutôt, je crois qu'il y a un malentendu. Je n'ai jamais dit qu'Ecrans était pour HADOPI mais qu'ils avaient eu une analyse qui ne remettait pas en cause les fondements même du sondage (contrairement à PC INpact ou ZDNet qui prêtent des intentions de propagande aux commanditaires). Par ailleurs, je lis Numerama depuis les procès TPB (je connaissais déjà ratiatum) et PC INpact depuis au moins cinq ans.
Je n'ai jamais cherché à défendre HADOPI mais mon travail de consultant (je suis indépendant, certes rémunéré par HADOPI, je ne travaille pas gratuitement). Je suis d'ailleurs assez surpris, je pensais que l'introduction de l'article était assez claire...
Je n'ai aucun intérêt à défendre HADOPI. Mais j'ai tout intérêt à ce qu'HADOPI considère qu'ils ont bien fait de s'attacher mes services. Et pour cela, je dois défendre la qualité de mon travail, en solitaire. :-)
Bonjour,
juste pour rectifier ce passage de votre texte : "PC INpact affirme qu'il y aurait un lien entre "les sites pas faciles à utiliser" et le flop de la carte musique jeune... Vous non plus vous ne voyez pas le rapport ?".
C'est Frédéric Mitterrand lui-même qui utilisait l'excuse de l'"ergonomie" pour justifier le raté de la carte musique jeune (http://www.pcinpact.com/actu/news/6...).
PCI affirme ainsi en réalité tout le contraire de ce que vous dites, en précisant qu'étant donné le faible pourcentage de jeunes estimant que les sites sont difficiles à utiliser (12%), cette excuse d'"ergonomie" donnée par Mitterrand semble un peu légère.
PCI n'affirmait pas "tout le contraire de ce que" je dis. Je signifiais juste que le rapport entre les deux était loin d'être évident à appréhender à la lecture de l'analyse de PCI (surtout si, en plus, ce point d'analyse était un clin d'oeil ironique à l'intention de FM).
Bonjour,
Très bon article, mais c'est dommage que vous entriez dans le jeu du journalisme à scandale. Par contre j'apprécie de pouvoir lire un autre son de cloche.
Bonne journée à vous.
"Je n'ai aucun intérêt à défendre HADOPI. Mais j'ai tout intérêt à ce qu'HADOPI considère qu'ils ont bien fait de s'attacher mes services. Et pour cela, je dois défendre la qualité de mon travail, en solitaire. :-)":
Tout est dit !
C'est un peu comme lorsque vous allez acheter vos croissants chez le boulanger du coin. Si vous entrez en hurlant au scandale et en suspectant le boulanger d'avoir tenté de vous empoisonner, il n'aura pas d'autres choix que d'apporter la preuve que vous mentez (surtout si la clientèle habituelle voit bien que vous êtes en parfaite santé).